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16 juin 2013

Vers une intégration africaine accélérée?

Article interessant publié par le site français www.lesechos.fr

LE CERCLE. par François de Senneville - L'intégration africaine était, dans les années 1960, l'un des plus grands projets des pays africains. Cinquante ans après, les ambitions des pionniers n’ont pas encore trouvé leur juste expression, mais l’accélération économique du Continent pourrait accélérer ce mouvement.

ÉCRIT PAR

L'observation de la situation générale de l'Afrique fait remarquer deux causes principales qui sont de nature à freiner l'intégration régionale en Afrique : l'instabilité politique longtemps chronique et la multiplicité des organisations internationales parfois concurrentes.

L'Afrique doit encore fournir des efforts pour s'intégrer pleinement afin de peser d’avantage sur l’échiquier économique mondial. Pour y parvenir, les Etats africains savent la nécessité de dépasser leur cadre national pour faire partie d’un espace intégré régional plus large qui impliquera nécessairement la construction d'une zone d’interdépendance structurelle entre ces mêmes Etats.

Synergies et cohésion

Une des idées phares du développement en Afrique est donc de mettre en œuvre des synergies et une cohésion entre les différences organisations régionales africaines existantes. Parmi celles-ci, l’UEMOA, la CEMAC, la COMESA et la SADEC pourraient jouer un rôle moteur pour atteindre un premier niveau d’intégration des Etats des différentes régions africaines au sud de l’Afrique saharienne.

Comme rappelé ci-dessus, l'intégration africaine était, dans les années 1960, probablement le plus grand projet des pays africains. Cinquante ans après, force est de constater que ce chantier n'est pas encore achevé. Cependant, l’évolution économique rapide du Continent ravive ce rêve d’intégration compte tenu des perspectives qu’il laisse entrevoir : En effet, il est estimé qu’une zone de libre-échange africaine pourrait accroître le PIB de l'ensemble du continent de 60 milliards de dollars par an, soit 20 milliards de plus que le montant de l'aide internationale accordée à l'Afrique.

Une Union africaine porteuse d’espoir

En juillet 2003, l'Union africaine a remplacé l'Organisation de l'unité africaine. L’UA se doit de donner le second souffle au processus d'intégration dont l'Afrique à besoin et ancrer son unité économique et politique. Pour accélérer ce processus, il convient de souligner que les pays africains ont récemment adopté le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD), qui constitue l'une des initiatives les plus importantes de ces dernières années.

Dans ce contexte, il convient de noter que l’actuel « déficit d’Etat » africain que l’on pointe souvent du doigt pourrait finalement se révéler un atout pour bâtir un espace de gouvernance plus grand et plus intégré que l’Europe. L’évolution positive des Etats africains aujourd’hui plus démocrates et moins corrompus est indéniable et leur fierté retrouvée depuis les promesses de développement économique favorisent, en effet, l’émergence d’une nouvelle ambition pour les relations dites « sud / sud ».

Vers un marché commun africain plus intégré que l’Europe ?

Il n’est donc pas interdit de parier que la capacité de l’Afrique à accélérer son développement régional pour structurer une gouvernance continentale plus globale et plus homogène. Celle-ci pourrait même se révéler finalement, pourquoi pas,  supérieure à celle de l’Europe, qui peine à se réformer pour atteindre un même objectif.

Il est effectivement plus aisé d’accélérer le renforcement d’unions et d’institutions relativement jeunes dans un contexte de croissance, que de tenter de réformer le centralisme et les nationalismes européens (plus anciens) par temps de décroissance.

 

source : www.lesechos.fr

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