Réaction de la section APS du Sénégal au rapport de Reporters sans Frontières à propos des élections
C'est au lecteur d'en juger.
Ceci est un communiqué de presse du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal
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Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal
SECTION APS
Reporters Sans Frontière au Sénégal : intérêt sélectif et travail approximatif
A l’occasion de l’élection présidentielle du 25 février 2007 au Sénégal, Reporters Sans Frontières a mené pendant trois (3) semaines, «une mission de monitoring des médias publics sénégalais». Une mission (confiée par qui ?) pour «veiller au respect des règles d’équité», selon RSF.
Le rapport issu de cette mission reflète et révèle:
La méthodologie nébuleuse
La légèreté du travail
Les généralisations abusives
L’approximation et les amalgames
La méconnaissance des textes législatifs et réglementaires en vigueur au Sénégal.
La méconnaissance des réalités du Sénégal
Les contrevérités
Des statistiques douteuses
Un journaliste de Radio Sénégal a eu raison de se demander si RSF n’a pas «apposé aux médias publics sénégalais une copie standard des rapports qu’elle diffuse après avoir couvert des élections dans des Républiques bananières »
En ce qui concerne l’APS, Reporters sans frontières «a relevé le nombre de fois où chaque candidat est cité» pour aboutir à ses conclusions. C’est sans doute pour avoir relevé «le nombre de fois» où Me Wade est cité -- et il est cité souvent dans des papiers où il fait l’objet d’attaques virulentes d’un de ses 14 concurrents- --, que RSF a abouti au pourcentage concernant le candidat Wade. «L’agence de presse APS a consacré plus de 25% de sa couverture globale de l’actualité au président sortant Abdoulaye Wade et à son parti (PDS)». Encore ceci : «Le candidat du PDS a été davantage mentionné dans les dépêches de l’APS, notamment dans les revues de presse». L’APS devrait, sans doute, inventer les éléments de sa revue de presse.
Même quand RFS, sans doute pour faire bonne mesure et se donner bonne conscience, décerne des points positifs, c’est pour sortir des bourdes remarquables, ou faire simplement injure aux Journalistes Sénégalais, dans une attitude pleine de condescendance.
Ainsi, Reporter Sans frontières «salue l’initiative de la RTS d’avoir mis en place une émission spéciale intitulée «La parole aux candidats». Le journal de la campagne n’a jamais été une initiative de la RTS, mais une tranche instaurée par la loi, sur la base d’un consensus des acteurs politique, en 1992.
De même, l’APS est créditée d’ «une couverture professionnelle» mais déséquilibrée.
Qui, ou qu’est-ce qui habilite et qualifie Robert Ménard et ses collaborateurs à juger du professionnalisme des journalistes sénégalais ?
Toujours pour se donner bonne conscience et faire bonne mesure, RSF, en pourfendant sans discernement les médias publics, trouve quand même un «contrepoids des "médias d’opinion" privés, quasiment tous favorables à l’opposition».
Certes, certains organes de la presse privés ont pris nettement position, mais on ne savait pas qu’il existe au Sénégal des "médias d’opinion" privés.
Fidèle à une option précise d’ignorer les Africains et leurs organisations pour mieux parler et bénéficier d’appuis en leur nom, RSF n’a pas, durant sa présence au Sénégal, daigné prendre langue avec les dirigeants du SYNPICS, organisation modèle sur le continent, encore moins avec l’UJAO (Union des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest) dont le siège se trouve à Dakar.
RSF n’a pas non plus jugé utile de prendre contact avec les Rédactions concernées pour s’informer et affiner sa méthodologie.
De tout temps, y compris pour cette campagne, les sections du SYNPICS (Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal) ont été les premières à dénoncer les manquements constatés et à exiger correction.
Pourquoi donc Robert Ménard, Secrétaire général de Reporters sans frontières, a-t-il tenu à faire le «saut à Dakar» pour présenter lui-même le travail de son équipe ?
Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité et de pertinence qu’il a brillé presque toujours par son absence persistante à des rencontres importantes pour les journalistes. On peut citer, à titre d’exemple, l’Assemblée Générale de IFEX qui avait réuni, à Dakar, la quasi-totalité des organisations mondiales de défense de la liberté de Presse et d’expression, la célébration, toujours à Dakar, en mai 2005, de la Journée Mondiale de la Liberté en présence du Directeur général de l’UNESCO, le colloque de l’UJAO, à Abidjan en mai dernier, sur «les médias africains et les élections», qui aurait permis à M. Ménard d’apprendre beaucoup sur les réalités et les préoccupations des journalistes africains en la matière, et éviter ainsi les bourdes et méprises qui ont été constatées.
La réponse et l’explication de l’intérêt de RSF pour la couverture d’élections, alors que cette organisation est supposée se concentrer sur la défense des journalistes, se trouvent sans doute dans «l’appui financier» de l’Union européenne à cette mission.
Un journaliste français présent à la conférence de Presse de M. Ménard à Dakar le 26 février 2007 a eu raison de dénoncer l’attitude de donneur de leçons de RSF et de renvoyer au traitement par les médias français de toutes catégories des différents candidats à l’élection présidentielle française qui se prépare.
Recommandations de la Section SYNPICS APS :
La Section SYNPICS APS recommande :
++++ Aux médias sénégalais et africains de prendre la juste mesure du travail de RSF, qui est une ONG dont «l’activité principale et rétribuée» est de produire des rapports et déclarations de protestation. Il faut donc relativiser certaines sorties de cette organisation au regard de l’impératif de noircir au besoin un rapport pour le rendre plus vendable et justifier la mission qu’on a effectuée et les autres à venir.
++++ Aux organisations africaines de médiats et autres structures de défense de la liberté de la presse du monde de noter le comportement de RSF à l’égard des organisations de journalistes et des journalistes africains.
++++ À l’Union Européenne de procéder à une contre expertise du travail de RSF pour en vérifier la crédibilité et l’utilité. C’est une exigence de bonne gouvernance et pour la bonne utilisation de l’argent du contribuable européen.
++++ A Reporter Sans Frontières de joindre à son rapport et de publier sur son site Internet, conformément aux règles d’éthique et de déontologie de la profession, cette réponse à son rapport, ainsi que les réponses des autres Rédactions et organes concernés.
Dakar, le 28 février 2007
La section SYNPICS APS