Je ne me tairais pas! Je suis un Homme libre
Je vous mets en ligne la réponse que je viens de faire à une internaute qui me demande de me taire à propos des mots révolution sanglante et atroce, que j'ai employées dans un article de 2007 à propos des éléctions au Congo.
M'ayant compris de travers, cette internaute a cru bon au nom du monopole de la souffrance de me demander de me taire.
A cette internaute, je lui dis que je ne me tairais jamais et je donnerais toujours mon avis sur ce qui me semble important pour la liberté et la dignité.
Pour m'obliger à me taire, elle a cru bon de divulguer aux internautes la localisation de ma résidence, cela ressemble fort bien à l'intimidation. Par ce fait elle se mets dans l'illegalité vis à vis de la loi à propos de la protection de la vie privée.
A cela ne tienne ce n'est pas ça qui va m'arrêter.
Je vous demande donc de lire le texte concerné et son commentaire avant de lire ma réponse.
Elle aura compris si elle m'avait bien lu que je mets en garde l'opposition congolaise, qu'à cause de son jeu malsain, en voulant valider par leur participation à des élections truquées, que la révolution sanglante et atroce sera inévitable.
Tant pis pour ceux qui croient à autre chose. Le pire dans nos pays est à venir si l'on ne fait pas attention.
le texte "faut-il aller aux élections?"
http://lepangolin.afrikblog.com/archives/2007/06/14/5299913.html?t=1291829636594#c39069324
le commentaire de notre internaute "
Monsieur Mouélé,
Ne parler jamais de révolution sanglante et atroce parce que vous n'avez pas connu ni vécu la guerre au Congo. Vous vivez avec votre famille dans la banlieu nord de Paris (limite Oise-Ile de France) à l'abri de la misère et de la souffrance congolaise. Ceux qui ont perdu leurs enfants, épouse ou époux savent ce que c'est la douleur viscérale. Ces gens inconsolables qui ont porté à main-nu les dépouilles de leurs parents ne veulent plus de révolution sanglante et atroce. Si vous êtes adepte de la révolution sanglante repartez avec toute votre famille au Congo pour la faire ; sinon taisez-vous.
Ci-dessus la réponse faite à cette internaute qui ne m'a pas compris hélas.
A Madé,
D'abord je suis triste de constater que vous ne m'avez pas bien compris.
Avant de me faire taire il faut que vous soyez lâche de vous cacher derrière un pseudo, vous n'avez pas été capable de laisser votre adresse e-mail. Et surtout essayer de m'intimider en donnant la localisation de ma résidence, pendant que vous y etes allez jusqu'au bout de votre logique.
Pour votre info, je vais souvent au Congo pour travailler, et je n'ai pas peur de ce genre de méthode d'intimidation. Si vous voulez me faire taire utiliser d'autres méthodes.
Après ces mises au point, sur la forme, je vais répondre à la réflexion de fond que vous faites à mon texte.
Je vous mets en lecture la phrase. Et je vous prie de la relire attentivement.
"Le reste n'est que de la masturbation intellectuelle et du divertissement. Il faut changer les rapports de force, faire savoir à Sassou et ses auxiliaires ainsi que ses donneurs d'ordre (La France) que les choses doivent changer, sinon c'est la vraie révolution sanglante et atroce"
Elle est bien au conditionnel ( par l'adverbe sinon).
Je m'adressais à l'opposition congolaise qui embrouille les congolais et nous étions en octobre 2006 trois ans avant les élections présidentielles de 2009 et un an avant les élections législatives .
Je m'interrogeais sur la nécessité d'aller aux élections, au vu de la situation de blocage organisée par Sassou et son clan. Objectivement il y avait volonté manifeste, de la part du tenant du pouvoir, de procéder à un hold up électoral. Et je vais vous dire que ce genre d'élections ne servent qu'à valider une légitimité pseudo internationale.
Et l'intervenant qui vous a précédé conseillait d'y aller. L'histoire m'a donné raison, malheureusement pour le Congo et les Congolais.
Sassou a triché à ces deux élections et a la volonté de demeurer jusqu'à sa mort au pouvoir est bien manifeste, vu le nombre de ralliements des pseudo opposants.
Ainsi il s'attelle déjà à trouver les formules pour rester au pouvoir, bien que la constitution limite à deux mandats. Je vous mets au défi de me prouver le contraire. Et dans ce cas on fait quoi?
Même pas cela, en effet cela fait plus de trente ans , sinon plus, qu'il est au pouvoir et rien ne change de façon positive. La situation sociale et sanitaire des Congolais est toujours médiocre et releve du suicide collectif.
Mandela qui a fait vingt-sept ans de prison en Afrique du Sud a cedé sa place et déjà après lui il y a déjà eu 2 présidents qui lui ont succedé. Dieu seul sait que Mandela n'a pas demerité, et pouvait gagner toutes les élections, mais là est la grandeur d'un homme.
Il faut être fou et malade mental pour soutenir Sassou et l'opposition actuelle qui fait son jeu.
Je vous recommande de lire mes autres articles sur le sujet et vous allez comprendre le sens de ma phrase.
Actuellement au Congo, on a une situation de blocage politique, l'Etat congolais n'existe plus, à la place s'est installée une mafia.
Alors quand je vois l'opposition congolaise demander des commissions électorales à Sassou, cela me révolte et m'inquiète.
Sur le long terme, cette attitude et façon de faire conduisent droit à la révolution quand le peuple n'aura plus rien.
C'est cela le sens de ma phrase. Où est-ce que vous avez trouvez une incitation à la guerre?
Depuis quand le mot Révolution est synonyme de guerre?
Madame je suis conscient du traumatisme subi par les congolais par les guerres inciviles passées.
L'histoire nous révèle les ressorts de ces atrocités et recommandent à plus d'objectivité et de retenue.
Et vous n'avez pas le monopole de la souffrance. Je vous interdit donc de m'écrire sur ce ton.
Donc cessez de procéder par ces méthodes, de la dictature de la pensée unique.
Pensez-vous qu'actuellement que les congolais ne souffrent pas. Que les Congolais ne meurent pas en masse? Que les familles congolaises ne portent pas à "main nues" les cadavres de Leurs en 2010?
Quand en 2010, on meurt de tout, vous croyez que les familles qui sont endeuillées ne souffrent-elles pas?
Sachez que les Congolais n'ont pas besoin de guerre incivile pour mourir. Près de 70% d'eux vivent avec moins de 655 francs cfa par jour. N'est-ce pas atroce comme vie?
Quand des jeunes filles quittent les études à cause du harcèlement sexuel, n'est-ce pas traumatisant.
Ce sont des vies détruites.
Les jeunes qui meurent dans les trains d’atterrissage des avions pour fuir la misère, n'est-ce pas atroce?
Toutes ces femmes qui meurent en couche dans les hôpitaux vous en dites quoi? En France il est rare de voir mourir une femme en couche, si c'est le cas le mari et la famille portent plainte contre les medecins.
Au Congo en ces années, les taux de mortalité infantile avoisinent les chiffres de 120 pour mille depuis une dizaine d'années. Savez-vous en chiffres réels ce que cela represente en terme de morts chaque année?
Cela veut dire que sur mille enfants qui naissent cette année au Congo plus de 120 n'atteindront pas l'âge de cinq ans.
En France il est de 3,9 pour mille, pour une population de plus de 60 millions d'habitants quand au Congo on a moins de 4 millions d'habitants. Faites la différence. Pour comparer le Congo avec d'autres, sachez que la moyenne mondiale est de 60,99 en 2009 contre 112,76 en 1980. Le Congo est deux fois au dessus de la moyenne.
Pour votre information je vous donne pele mêle les chiffres de quelques pays pour que vous puissiez faire la comparaison de façon objective Gabon en 1980 : 116,9 contre 68,9 en 2009 donc moitié moins qu'au Congo, quand en Lybie on a pour l'an 2009 : 18,5 contre 296,9 en 1960 faites la différence. Algérie 32,3 en 2009 contre 249,9 en 1960. D'autres chiffres Cap Vert en 1970 : 151,1 contre 27,5 en 2009; La Corée du Sud 4,9 en 2009 contre 137,5 en 1960; Le Cameroun 240,8 en 1965 contre 154,3 en 2009. Cuba 5,8 en 2009 contre 51 en 1960. Israël 4,4 en 2009 contre 137,5 en 1960.
Depuis 1985 la mortalité infantile au Congo n'a cessé de croitre de 98,2 elle a atteint 128,2 en 2009 contre 193,2 en 1960.
Pour votre gouverne Voici des chiffres 1985 : 98,2 - 1990 : 103,2 - 1995 : 109,7 - 2000: 116 - 2005 : 122,6 -2009 : 128,2.
Chaque année naissent à peu près au Congo 130 000 enfants
Le Congo perd 15 033,6 enfants de moins de 5 ans tous les ans. Je vous laisse imaginer pour ceux de plus de 5 ans quand 60 % de la population de ce pays a moins de 30 ans.
Par extrapollation chaque année cela fait : 15 033,6 /5 = 3006,72 enfant de chaque tranche de un à cinq ans environ qui meurent.
C'est ça la réalité du Congo.
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Infant_mortality_rate_without_legend.jpg
Les enfants de la rue, vous en dites quoi?
Et toutes les veillées mortuaires qui ont lieu dans les villes congolaises, ne vous font pas réagir.
Sachez qu'un peuple a les dirigeants qu'il mérite s'il ne se révolte pas à un moment de son histoire, les Français ont fait la révolution ont décapité des rois, pour obtenir les droits qu'ils ont actuellement.
En Afrique la situation de blocage au niveau des institutions sauf intelligence ne pourra se débloquer qu'au prix d'une révolution, c'est mon avis.Voyez ce qui se passe en Cote d'Ivoire.
Souffrez donc que je dise si l'opposition congolaise pense faire partir du pouvoir Sassou et la mafia par les élections elle se trompe largement.
En participant à ce genre de mascarade, l'opposition congolaise se rend complice de cette situation, c'est au peuple de se révolter.
Il n y a que la révolte qui fera partir Sassou et ses acolytes, opposition comprise mais ce n'est pas ça qui fera changer les choses, car il faut une révolution dans ce pays pour changer les choses et les mentalités.
Cela va venir quand ils n'auront plus rien, pas d'école, pas d’hôpitaux, pas de logement, là la révolution que vous redoutez arrivera.
C'est pour cela que j'ai dit qu'il faudra s'attendre à une révolution sanglante et atroce quand le peuple congolais aura compris.
Avec votre façon de voir, les Sud Africains n'auraient pas obtenu la liberté, ils se sont battus.
Donc ce n'est pas vous qui allez me faire taire, et je vous l'interdit même si vous employez des méthodes d'intimidation je suis un homme libre.
Que vous le voulez ou pas il y aura un jour la revolution, sinon il va falloir accepter votre condition de soumis et d'esclave.
Moi non !