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24 mars 2007

Palabre africaine, un outil politique d'avenir

Par Bétéo D. Nébié
mail: neb_beteo@yahoo.fr
 

L'égyptologue congolais Bilolo-Mubabinge a écrit cette vérité qui devrait hanter l'esprit de tous les Africains, du moins celui de la frange qui se dit intellectuelle : "La crise politique continentale actuelle prouve la nécessité de se pencher sur la question de l'autorité et sur celle du système politique susceptible de contribuer au développement intégral et harmonieux de l'Afrique et du monde. Quelle est la philosophie fondamentale Bantu de l'autorité et comment peut-elle transformer la vie politique de l'Afrique d'aujourd'hui ? " Aussi s'est-il attaché à produire sur la question un document d'une rare profondeur et d'une pertinence remarquable, que tous ceux qui s'intéressent à l'Afrique gagneraient à lire.


Cinq ans avant lui, un Suisse du nom de Pierre Pradervand avait fait la pertinente observation suivante : "La tradition africaine de la palabre, (…) est une forme fondamentalement démocratique de débat au cours duquel on discute jusqu'à ce que le groupe trouve un consensus qui fasse l'unanimité. Le consensus solidifie et unit le groupe par le fait même qu'on a auparavant permis à toutes les opinions de s'exprimer. Il n'y a jamais de vote dans la tradition africaine, ce dernier impliquant en général une minorité qui se sent frustrée. "
Quant à Ndjimbi-Tshiendé, il confirme et accentue l'assertion de Pradervand lorsqu'il affirme : "La palabre africaine est une forme juridique institutionnelle de gouvernement unissant harmonieusement la démocratie directe, la démocratie représentative et l'oligarchie, les meilleurs systèmes politiques de l'histoire connus jusqu'aujourd'hui. Aussi pour être juste à l'égard de l'Afrique et scientifiquement objectif, il faut redéfinir ce mot pour qu'il retrouve sa vraie valeur… ou même le remplacer par un mot plus objectif comme celui de "recojustice" quand il s'agit de cette réalité africaine."


Comment la palabre dont il est question ici devrait pouvoir produire un régime politique qualitativement supérieur à la démocratie occidentale que tous les " politicards ", tous les politiciens et même les politologues actuels donnent comme la panacée pour la gestion de toute cité ? Comment travailler à redynamiser une telle conception de manière à en faire une référence valable universellement reconnue et acceptée ? Voilà le genre de questions auxquelles une intelligentsia africaine digne de ce nom devrait s'atteler ! Mais les intellectuels africains d'aujourd'hui, dans leur écrasante majorité, sinon dans leur quasi-totalité, sont entièrement incapables d'accepter la simple idée qu'une telle entreprise puisse être envisagée ! Ils balayeraient une pareille proposition d'un revers de main suffisant, persuadés qu'ils sont devenus qu'aucune idée universelle ne pourrait jamais germer du continent noir ! L'un de leur grand maître à penser, Hegel, n'a-t-il donc pas triomphé au-delà de ses propres espérances, lui qui a exclu l'Afrique de l'histoire sans jamais véritablement avoir mis les pieds sur notre continent ? En tout cas, il continue à faire recette chez nous, puisque la honte ne tue pas ! Alors comment peut-on s'étonner que l'Afrique, dirigée par ce genre de penseurs, ne fasse que piétiner et même reculer depuis des décennies !


La palabre africaine a ses origines dans les mythes africains. Or, les mythes sont précisément les fondations des réalités les plus obstinées, et des vérités les plus fondamentales. N'est-ce pas là une preuve suffisante de qualité de la palabre dite africaine ? Je vois la mimique d'ici : " Tous les mythes ne peuvent pas servir de base à la réalité " ! Voire n

Mgr E. Kabongo-Kanundowi et Bilolo-Mubabinge : Conception bantu de l'autorité suivie de Bumfumu ne bulongolodi. Publications Universitaires Africaines, Munich-Kinshasa. 1994
Pierre Pradervand : Une Afrique en marche. Plon 1989
NOMADE : Revue spécial 1 & 2. S.D.

Bétéo D. NEBIE
(neb_beteo_@yahoo.fr)

   source :   l'evenement   www.evenement-bf.net

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Commentaires
F
la palabre africaine est le lieu par excellence de l'expression démocratique; ;l'on ne dit pas toujours tout haut ce qu'on pense par peur de réprésaille. seul la palabre africaine offrait cette liberté que Alexis de Tocqueville appelle valeur fondamental de la démocratie;l'Afrique n'a pas de modèle à recevoir de Philadelphie,la palabre africaine est un modèle sui generis'
F
la palabre africaine est le lieu par excellence de l'expression démocratique; dans une Afrique et un monde ou la liberté de parler n'est qu'un leurre ;l'on ne dit pas toujours tout haut ce qu'on pense quelque que soit ou l'on se trouve dans le monde je pèse mes mots seul la palabre africaine offrait cette liberté que Alexis de Tocqueville appelle valeur fondamental de la démocratie;l'Afrique na pas de modèle à recevoir de Philadelphie,la palabre africaine est un modèle sui generis'
I
LA DEMOCRATIE EN AFRIQUE, SUR LES PAS DE LA CONVENTION DE PHILADELPHIE (mai 1787)<br /> <br /> Iyolo Lobondola<br /> <br /> Février 2015<br /> <br /> Animés tous par la préoccupation de poursuivre la réflexion et les analyses pouvant aider à arrondir, et à parfaire le droit constitutionnel, les populations et les intellectuels doivent les égards envers les Etats-Unis d’Amérique, pour avoir mis à leur disposition, les notions scientifiques d’encadrement juridique des relations politiques dans le cadre d’un Etat, et dont l’enjeu est le pouvoir. De deux conceptions de la Constitution, l’une juridique, l’autre politique, celle-ci a eu lieu en Europe à la suite de l’échec de celle-là face à la monarchie absolue. Elle est la solution à l’échec de la main du législateur dans sa démarche statique, et se constitue, en Europe, en une idéologie au sens scientifique, amorçant une démarche dynamique. La Constitution qui en découle contient l’harmonisation des éléments juridiques et extrajuridiques, formant un ‘’régime politique.’’ Ainsi, en Europe, la présence des éléments, à vrai dire, politiques dans une Constitution, comme la mise en responsabilité politique du Gouvernement devant le Parlement dans un royaume, fait figure de ‘’régime de monarchie parlementaire.’’ Cette réalité relative au contenu d’une Constitution est propre à l’Occident européen. C’est pourquoi elle a connu des problèmes lors de son universalisation, par la colonisation, aux Etats-Unis d’Amérique et en Afrique.<br /> <br /> <br /> <br /> Aux Etats-Unis d’Amérique, sans que la conception juridique de la Constitution élaborée par les américains eux-mêmes n’ait lieu, les anglais y ont fait la guerre, en vue d’imposer aux américains leur conception politique de Constitution, et leur idéologie au sens scientifique en Angleterre, mais au sens courant aux Etats-Unis. Alors que le colonisateur anglais voulait y imposer sa démocratie du royaume, les américains au combat pour leur indépendance (1774-1781), et au passage de la Confédération à la Constitution (1781-1787), ont accentué la révolution. Dans le combat pour l’indépendance, la Révolution américaine a lutté contre le Parlement en 1774, et a, par contre, initié le premier et le deuxième ‘’Congrès continentaux’’ de Philadelphie. Dans le passage de la Confédération à la Constitution, et pendant le courant des ‘’Lumières,’’ au XVIIIème siècle, les américains ont abrogé les articles de la Confédération et, dans la ‘’Convention de Philadelphie’’ (mai 1787), ils ont élaboré leur propre Constitution (17 septembre 1787). A l’issue de cette Convention dont on reconnaît, entre autres, l’auguste personne de George Washington, d’autres notions scientifiques de droit constitutionnel ont été innovées et universalisées, telles que le ‘’Congrès’’ au lieu de Parlement, la République, le fédéralisme, le régime présidentiel, la démocratie sur ‘’compromis’’ sans système partisan (les partis politiques étaient créés après). Ainsi, les Etats-Unis d’Amérique ont réussi à refuser de brûler les étapes, en élaborant leur Constitution d’abord sous la conception juridique, celle politique ne pouvant intervenir qu’au moment où celle juridique échouera. Cependant, on constate que, actuellement, cette Constitution est restée la même moyennant quelques amendements. Toute conception politique éventuelle constitue l’idéologie au sens scientifique exclusive aux Etats-Unis d’Amérique, tout en étant l’idéologie au sens courant ailleurs, particulièrement en Afrique.<br /> <br /> <br /> <br /> En Afrique, l’exemple amplement fructueux des Etats-Unis d’Amérique et la lutte malheureusement en vain des ancêtres africains en Afrique, n’ont pas inspiré les Etats. Ceux-ci se sont laissés plonger dans le classicisme simplement littéraire et artistique du XVIIème siècle, où l’individu qui ne se conforme pas à la philosophie du roi européen, ni aux principes normatifs royaux, est considéré comme manquant la civilisation, l’honnêteté et la modération. C’est dans cet ordre d’idées que les émules et les continuateurs de ce classicisme dans les universités et écoles en Afrique, condamnent tout homme politique (Chef d’Etat) en Afrique, qui refuse de copier, de paraphraser ou de compiler uniquement la conception politique de la Constitution d’un Etat (Royaume ou République) européen, et lui font la guerre de démocratisation, parce que, selon cette conception politique et classique, la seule idéologie universelle au sens scientifique est celle qui constitutionnalise le Parlement et les partis politiques dans n’importe quel Etat du monde. Pourtant, en nous inspirant des ‘’Lumières’’ comme l’ont fait les américains, nous savons de manière la plus scientifiquement inattaquable que, l’Afrique a, dans ses souches, déjà au temps des dieux Râ et Œil-de-Râ dans la mythologie égyptienne, la culture démocratique dont la référence est la ‘’Palabre africaine.’’ Donc, la norme constitutionnelle, c’est-à-dire, la chose qui doit être mise dans la Constitution, en démocratie, dans un Etat africain, est, non pas uniquement ni en premier lieu le régime politique de l’Occident qui, d’ailleurs n’est pas une norme mais une proposition en Afrique, mais le régime politique arbitral, dans lequel le principe de la séparation des pouvoirs s’applique entre cinq pouvoirs : l’Exécutif, le Législatif sans Parlement ni système partisan, le Judiciaire, l’Information et le Support. Tous ces cinq pouvoirs participent, conformément à la loi relative à leur organisation, dans une même assemblée politique arbitrale. L’Afrique n’est pas encore sur les pas de la Convention de Philadelphie (1787), et aucune Constitution d’origine africaine n’a jamais existé. En d’autres termes, la conception juridique de la Constitution d’origine africaine n’a jamais eu lieu, et donc, n’a jamais échoué pour que les africains se permettent de déclencher les guerres entre eux, en vue d’imposer une conception politique quelconque et étrange de la Constitution dans un Etat africain.<br /> <br /> <br /> <br /> Les remerciements aux ancêtres américains qui, par leur bravoure, ont énormément et universellement enrichi le droit constitutionnel. Le monde fait éloge de leurs travaux très houleux au sein d’une assemblée des sages (Convention de Philadelphie, 1787), composée des délégués de chacune des treize colonies, l’intelligentsia politique, dont quelques plus grandes célébrités : George Washington pour la Virginie, Benjamin Franklin pour la Pennsylvanie, John Dickinson pour la Delaware, John Rutledge pour la Caroline du Sud, et Alexander Hamilton pour l’Etat de New York. Sûrement, le monde attend que chaque Etat africain, à son tour, et en référence à la ‘’Palabre africaine,’’ arrondisse universellement le droit constitutionnel.<br /> <br /> <br /> <br /> demafrique@gmail.com<br /> <br /> www.demafrique.com
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LA DEMOCRATIE EN AFRIQUE, SUR LES PAS DE LA CONVENTION DE PHILADELPHIE (mai 1787)<br /> <br /> Iyolo Lobondola<br /> <br /> Février 2015<br /> <br /> Animés tous par la préoccupation de poursuivre la réflexion et les analyses pouvant aider à arrondir, et à parfaire le droit constitutionnel, les populations et les intellectuels doivent les égards envers les Etats-Unis d’Amérique, pour avoir mis à leur disposition, les notions scientifiques d’encadrement juridique des relations politiques dans le cadre d’un Etat, et dont l’enjeu est le pouvoir. De deux conceptions de la Constitution, l’une juridique, l’autre politique, celle-ci a eu lieu en Europe à la suite de l’échec de celle-là face à la monarchie absolue. Elle est la solution à l’échec de la main du législateur dans sa démarche statique, et se constitue, en Europe, en une idéologie au sens scientifique, amorçant une démarche dynamique. La Constitution qui en découle contient l’harmonisation des éléments juridiques et extrajuridiques, formant un ‘’régime politique.’’ Ainsi, en Europe, la présence des éléments, à vrai dire, politiques dans une Constitution, comme la mise en responsabilité politique du Gouvernement devant le Parlement dans un royaume, fait figure de ‘’régime de monarchie parlementaire.’’ Cette réalité relative au contenu d’une Constitution est propre à l’Occident européen. C’est pourquoi elle a connu des problèmes lors de son universalisation, par la colonisation, aux Etats-Unis d’Amérique et en Afrique.<br /> <br /> <br /> <br /> Aux Etats-Unis d’Amérique, sans que la conception juridique de la Constitution élaborée par les américains eux-mêmes n’ait lieu, les anglais y ont fait la guerre, en vue d’imposer aux américains leur conception politique de Constitution, et leur idéologie au sens scientifique en Angleterre, mais au sens courant aux Etats-Unis. Alors que le colonisateur anglais voulait y imposer sa démocratie du royaume, les américains au combat pour leur indépendance (1774-1781), et au passage de la Confédération à la Constitution (1781-1787), ont accentué la révolution. Dans le combat pour l’indépendance, la Révolution américaine a lutté contre le Parlement en 1774, et a, par contre, initié le premier et le deuxième ‘’Congrès continentaux’’ de Philadelphie. Dans le passage de la Confédération à la Constitution, et pendant le courant des ‘’Lumières,’’ au XVIIIème siècle, les américains ont abrogé les articles de la Confédération et, dans la ‘’Convention de Philadelphie’’ (mai 1787), ils ont élaboré leur propre Constitution (17 septembre 1787). A l’issue de cette Convention dont on reconnaît, entre autres, l’auguste personne de George Washington, d’autres notions scientifiques de droit constitutionnel ont été innovées et universalisées, telles que le ‘’Congrès’’ au lieu de Parlement, la République, le fédéralisme, le régime présidentiel, la démocratie sur ‘’compromis’’ sans système partisan (les partis politiques étaient créés après). Ainsi, les Etats-Unis d’Amérique ont réussi à refuser de brûler les étapes, en élaborant leur Constitution d’abord sous la conception juridique, celle politique ne pouvant intervenir qu’au moment où celle juridique échouera. Cependant, on constate que, actuellement, cette Constitution est restée la même moyennant quelques amendements. Toute conception politique éventuelle constitue l’idéologie au sens scientifique exclusive aux Etats-Unis d’Amérique, tout en étant l’idéologie au sens courant ailleurs, particulièrement en Afrique.<br /> <br /> <br /> <br /> En Afrique, l’exemple amplement fructueux des Etats-Unis d’Amérique et la lutte malheureusement en vain des ancêtres africains en Afrique, n’ont pas inspiré les Etats. Ceux-ci se sont laissés plonger dans le classicisme simplement littéraire et artistique du XVIIème siècle, où l’individu qui ne se conforme pas à la philosophie du roi européen, ni aux principes normatifs royaux, est considéré comme manquant la civilisation, l’honnêteté et la modération. C’est dans cet ordre d’idées que les émules et les continuateurs de ce classicisme dans les universités et écoles en Afrique, condamnent tout homme politique (Chef d’Etat) en Afrique, qui refuse de copier, de paraphraser ou de compiler uniquement la conception politique de la Constitution d’un Etat (Royaume ou République) européen, et lui font la guerre de démocratisation, parce que, selon cette conception politique et classique, la seule idéologie universelle au sens scientifique est celle qui constitutionnalise le Parlement et les partis politiques dans n’importe quel Etat du monde. Pourtant, en nous inspirant des ‘’Lumières’’ comme l’ont fait les américains, nous savons de manière la plus scientifiquement inattaquable que, l’Afrique a, dans ses souches, déjà au temps des dieux Râ et Œil-de-Râ dans la mythologie égyptienne, la culture démocratique dont la référence est la ‘’Palabre africaine.’’ Donc, la norme constitutionnelle, c’est-à-dire, la chose qui doit être mise dans la Constitution, en démocratie, dans un Etat africain, est, non pas uniquement ni en premier lieu le régime politique de l’Occident qui, d’ailleurs n’est pas une norme mais une proposition en Afrique, mais le régime politique arbitral, dans lequel le principe de la séparation des pouvoirs s’applique entre cinq pouvoirs : l’Exécutif, le Législatif sans Parlement ni système partisan, le Judiciaire, l’Information et le Support. Tous ces cinq pouvoirs participent, conformément à la loi relative à leur organisation, dans une même assemblée politique arbitrale. L’Afrique n’est pas encore sur les pas de la Convention de Philadelphie (1787), et aucune Constitution d’origine africaine n’a jamais existé. En d’autres termes, la conception juridique de la Constitution d’origine africaine n’a jamais eu lieu, et donc, n’a jamais échoué pour que les africains se permettent de déclencher les guerres entre eux, en vue d’imposer une conception politique quelconque et étrange de la Constitution dans un Etat africain.<br /> <br /> <br /> <br /> Les remerciements aux ancêtres américains qui, par leur bravoure, ont énormément et universellement enrichi le droit constitutionnel. Le monde fait éloge de leurs travaux très houleux au sein d’une assemblée des sages (Convention de Philadelphie, 1787), composée des délégués de chacune des treize colonies, l’intelligentsia politique, dont quelques plus grandes célébrités : George Washington pour la Virginie, Benjamin Franklin pour la Pennsylvanie, John Dickinson pour la Delaware, John Rutledge pour la Caroline du Sud, et Alexander Hamilton pour l’Etat de New York. Sûrement, le monde attend que chaque Etat africain, à son tour, et en référence à la ‘’Palabre africaine,’’ arrondisse universellement le droit constitutionnel.<br /> <br /> <br /> <br /> demafrique@gmail.com<br /> <br /> www.demafrique.com
I
LA DEMOCRATIE EN AFRIQUE, SUR LES PAS DE LA CONVENTION DE PHILADELPHIE (mai 1787)<br /> <br /> Iyolo Lobondola<br /> <br /> Février 2015<br /> <br /> Animés tous par la préoccupation de poursuivre la réflexion et les analyses pouvant aider à arrondir, et à parfaire le droit constitutionnel, les populations et les intellectuels doivent les égards envers les Etats-Unis d’Amérique, pour avoir mis à leur disposition, les notions scientifiques d’encadrement juridique des relations politiques dans le cadre d’un Etat, et dont l’enjeu est le pouvoir. De deux conceptions de la Constitution, l’une juridique, l’autre politique, celle-ci a eu lieu en Europe à la suite de l’échec de celle-là face à la monarchie absolue. Elle est la solution à l’échec de la main du législateur dans sa démarche statique, et se constitue, en Europe, en une idéologie au sens scientifique, amorçant une démarche dynamique. La Constitution qui en découle contient l’harmonisation des éléments juridiques et extrajuridiques, formant un ‘’régime politique.’’ Ainsi, en Europe, la présence des éléments, à vrai dire, politiques dans une Constitution, comme la mise en responsabilité politique du Gouvernement devant le Parlement dans un royaume, fait figure de ‘’régime de monarchie parlementaire.’’ Cette réalité relative au contenu d’une Constitution est propre à l’Occident européen. C’est pourquoi elle a connu des problèmes lors de son universalisation, par la colonisation, aux Etats-Unis d’Amérique et en Afrique.<br /> <br /> <br /> <br /> Aux Etats-Unis d’Amérique, sans que la conception juridique de la Constitution élaborée par les américains eux-mêmes n’ait lieu, les anglais y ont fait la guerre, en vue d’imposer aux américains leur conception politique de Constitution, et leur idéologie au sens scientifique en Angleterre, mais au sens courant aux Etats-Unis. Alors que le colonisateur anglais voulait y imposer sa démocratie du royaume, les américains au combat pour leur indépendance (1774-1781), et au passage de la Confédération à la Constitution (1781-1787), ont accentué la révolution. Dans le combat pour l’indépendance, la Révolution américaine a lutté contre le Parlement en 1774, et a, par contre, initié le premier et le deuxième ‘’Congrès continentaux’’ de Philadelphie. Dans le passage de la Confédération à la Constitution, et pendant le courant des ‘’Lumières,’’ au XVIIIème siècle, les américains ont abrogé les articles de la Confédération et, dans la ‘’Convention de Philadelphie’’ (mai 1787), ils ont élaboré leur propre Constitution (17 septembre 1787). A l’issue de cette Convention dont on reconnaît, entre autres, l’auguste personne de George Washington, d’autres notions scientifiques de droit constitutionnel ont été innovées et universalisées, telles que le ‘’Congrès’’ au lieu de Parlement, la République, le fédéralisme, le régime présidentiel, la démocratie sur ‘’compromis’’ sans système partisan (les partis politiques étaient créés après). Ainsi, les Etats-Unis d’Amérique ont réussi à refuser de brûler les étapes, en élaborant leur Constitution d’abord sous la conception juridique, celle politique ne pouvant intervenir qu’au moment où celle juridique échouera. Cependant, on constate que, actuellement, cette Constitution est restée la même moyennant quelques amendements. Toute conception politique éventuelle constitue l’idéologie au sens scientifique exclusive aux Etats-Unis d’Amérique, tout en étant l’idéologie au sens courant ailleurs, particulièrement en Afrique.<br /> <br /> <br /> <br /> En Afrique, l’exemple amplement fructueux des Etats-Unis d’Amérique et la lutte malheureusement en vain des ancêtres africains en Afrique, n’ont pas inspiré les Etats. Ceux-ci se sont laissés plonger dans le classicisme simplement littéraire et artistique du XVIIème siècle, où l’individu qui ne se conforme pas à la philosophie du roi européen, ni aux principes normatifs royaux, est considéré comme manquant la civilisation, l’honnêteté et la modération. C’est dans cet ordre d’idées que les émules et les continuateurs de ce classicisme dans les universités et écoles en Afrique, condamnent tout homme politique (Chef d’Etat) en Afrique, qui refuse de copier, de paraphraser ou de compiler uniquement la conception politique de la Constitution d’un Etat (Royaume ou République) européen, et lui font la guerre de démocratisation, parce que, selon cette conception politique et classique, la seule idéologie universelle au sens scientifique est celle qui constitutionnalise le Parlement et les partis politiques dans n’importe quel Etat du monde. Pourtant, en nous inspirant des ‘’Lumières’’ comme l’ont fait les américains, nous savons de manière la plus scientifiquement inattaquable que, l’Afrique a, dans ses souches, déjà au temps des dieux Râ et Œil-de-Râ dans la mythologie égyptienne, la culture démocratique dont la référence est la ‘’Palabre africaine.’’ Donc, la norme constitutionnelle, c’est-à-dire, la chose qui doit être mise dans la Constitution, en démocratie, dans un Etat africain, est, non pas uniquement ni en premier lieu le régime politique de l’Occident qui, d’ailleurs n’est pas une norme mais une proposition en Afrique, mais le régime politique arbitral, dans lequel le principe de la séparation des pouvoirs s’applique entre cinq pouvoirs : l’Exécutif, le Législatif sans Parlement ni système partisan, le Judiciaire, l’Information et le Support. Tous ces cinq pouvoirs participent, conformément à la loi relative à leur organisation, dans une même assemblée politique arbitrale. L’Afrique n’est pas encore sur les pas de la Convention de Philadelphie (1787), et aucune Constitution d’origine africaine n’a jamais existé. En d’autres termes, la conception juridique de la Constitution d’origine africaine n’a jamais eu lieu, et donc, n’a jamais échoué pour que les africains se permettent de déclencher les guerres entre eux, en vue d’imposer une conception politique quelconque et étrange de la Constitution dans un Etat africain.<br /> <br /> <br /> <br /> Les remerciements aux ancêtres américains qui, par leur bravoure, ont énormément et universellement enrichi le droit constitutionnel. Le monde fait éloge de leurs travaux très houleux au sein d’une assemblée des sages (Convention de Philadelphie, 1787), composée des délégués de chacune des treize colonies, l’intelligentsia politique, dont quelques plus grandes célébrités : George Washington pour la Virginie, Benjamin Franklin pour la Pennsylvanie, John Dickinson pour la Delaware, John Rutledge pour la Caroline du Sud, et Alexander Hamilton pour l’Etat de New York. Sûrement, le monde attend que chaque Etat africain, à son tour, et en référence à la ‘’Palabre africaine,’’ arrondisse universellement le droit constitutionnel.<br /> <br /> <br /> <br /> demafrique@gmail.com<br /> <br /> www.demafrique.com
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